étude pour portrait of an artist, 1972
Hockney, Automne 68
David Hockney fera de Saint Tropez, sa folle énergie et de ses paysages spéctaculaires, un foyer d’inspiration pour certaines de ses plus grandes œuvres. Rejoint par son compagnon Peter Schlesinger, ils séjourneront tous deux dans la villa du réalisateur Tony Richardson, nommée “Le Nid du Duc”. Celui que Hockney rencontra en 1966, lorsqu’il réalisait pour lui les décors du film “Ubu Roi”, se plaît à réunir au sein de sa demeure une bande de créatifs de l’époque, témoins et acteurs de nuit de fêtes sans fin et de journée sous le soleil éclatant au bord de la piscine. Parmi eux, l’actrice Jeanne Moreau ou encore le photographe Henri Cartier-Bresson. Hockney immortalise ces moments passés, au travers de rares photographies.
été indien au nid du duc
La piscine est sûrement le motif le plus réputé de l’œuvre d’Hockney. Si cette fascination lui est née lors d’un voyage entre l’Angleterre et Los Angeles, où il séjourna un temps et découvre avant d’atterrir un paysage jonché de taches bleu azur, la piscine Tropézienne du Nid du Duc tient un place cruciale dans la naissance d’un de ses chef d’oeuvres.
“Portrait of An Artist”, dans un décor directement inspiré de la vue qui s’élançait de l’angle de la piscine du Nid du Duc, dévoile une énergie contemplative et observative, voire détachée, lorsque nos yeux se posent sur le sujet qui se tient au bord de la piscine. Le bleu azur de l’eau, à la surface remarquablement interprétée par Hockney, offre un contraste saisissant à l'arrière-plan densément verdoyant. C’est un condensé parfait entre son exceptionnelle maîtrise de la couleur, et son expression d’un calme contemplatif qui caractérise son univers.
A quelques kilomètres de là et quelques années plus tôt, son oeuvre “Early Morning, Saint Maxime” dépeint la vision qu’il porte à la douceur des paysages du Golfe de Saint Tropez. A propos de laquelle il confiera ; “J'ai pris une photo de la scène et j'ai été tellement impressionné que je l'ai peinte comme ça... C'est le seul tableau où je n'ai pas essayé de dominer la scène”.
"EARLY MORNING, SAINTE MAXIME", DAVID HOCKNEY, 1969