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L'ART ARMÉNIEN DE LA TAPISSERIE

C’est une des plus grandes richesses dont dispose l’imposant héritage artisanal arménien. Cultivé depuis l’ère du royaume qui le précéda, Urartu, ce savoir-faire a fait la réputation de l’Arménie au fil des siècles et est profondément ancré dans l’imaginaire du pays pour le symbolisme qu’il porte.

Bien que influencé par ses voisins persans, turcs, et ses interactions culturelles, l’art de la tapisserie arménien est riche d’une symbolique qui lui est propre. Mais également d’une diversité régionale, le contexte géographique ou culturel de chaque lieu de conception influençant le style des artisans.

Les plus réputés de tous sont assurément ceux originaires de l’Artsakh, dans la région du Haut-Karabagh. Y sont croisées formes géographiques complexes s'entremêlant, à des motifs plus concrets. Des animaux, allégorie de puissance et fertilité ; Lions, oiseaux… mais également bon nombre de motifs végétaux, symboles de vie et d’abondance, et le tout étant teinté d’une palette de couleurs vives et puissantes.

Hautement recherchés pour leur qualité exceptionnelle, ils étaient souvent offerts en pièce d’apparat.

© Exposition "Voices from our collective past"

Traditionnellement utilisés en Arménie pour la réalisation de tapisserie, de très anciens métiers à tisser horizontaux et verticaux ainsi qu’un grand nombre d’outils ont été retrouvés grâce aux travaux archéologiques réalisés dans la région. Leur fonctionnement était assez simple, mais permettant une extrême précision dans la réalisation de motifs.

Les métiers horizontaux étaient utilisés pour les petits formats de textiles, parfois utilisés en tapisserie. Composé de deux barres parallèles, entre lesquelles les fils de chaîne étaient tendus, il était complété d’une navette qui permettait d’y serrer les fils de trame.

Plus volumineux et au fonctionnement inversé, les métiers verticaux permettent la réalisation de grandes pièces de textiles, et notamment de tapis. Ici, ce sont des barres fixes ou des poids qui permettent la tension verticale des fils. Également composé d’une navette, celle-ci est traversée horizontalement par les files de chaîne pour y serrer les fils de trame. Elle permettait alors une bien meilleure tension des fils, et offrait au tisserand bien plus de praticité.